Discours - Semaines de la solidarité internationale en Mayenne - CASI53

13ème édition des Semaines de Solidarité Internationale en Mayenne

Dimanche 16 novembre 2014

Les Ondines - Changé

Madame la Secrétaire d'État,

Monsieur le Député,

Monsieur le Président du Conseil général,

Monsieur le Conseiller régional,

Madame l'Adjointe au Maire,

Messieurs les co-présidents de la CASI53,

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Je suis honorée d'être parmi vous aujourd'hui pour accompagner Madame Annick Girardin, Secrétaire d'État au Développement et à la Francophonie, et parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la solidarité Internationale.

C'est un grand plaisir de vous voir si nombreux dans ce village de la solidarité : les bénévoles des associations membres de la CASI53 (que je félicite chaleureusement pour l'organisation de cet évènement), les partenaires, les élus… preuve que la solidarité internationale mobilise beaucoup d'énergies et que chacun, à son niveau peut oeuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire.

Cette mobilisation est d'autant plus importante que nous vivons dans un monde qui évolue vite, je dirais même trop vite et pas forcément dans le bon sens, hélas.

L'émergence de nouvelles puissances, les bouleversements climatiques, l'accélération des échanges commerciaux et financiers, l'intensification des vecteurs de communication, les tensions et crises internationales…

Autant de changements qu'il nous faut prendre en compte rapidement pour adapter notre regard sur le Monde et adapter nos actions en terme de solidarité.

En cette période de crise économique, sociale et identitaire, la tentation du repli sur soi et du nationalisme est réelle et palpable dans notre société. Vous apportez, cependant, la preuve aujourd’hui que la solidarité internationale :

-         n’est pas un choix mais un devoir

-         n’est pas une tare mais une opportunité

-         n’est pas un gouffre (financier selon certains) mais une richesse

car sans solidarité, il n’y a ni humanisme ni humanité.

Nous pouvons faire le choix de passer encore quelques années voire des décennies à fermer les yeux et à ignorer ce qu’il se passe hors de nos frontières jusqu’à ce que la violence des images et des évènements nous oblige à les ouvrir mais cette fois-ci avec brutalité et sans ménagement.

La solidarité n’a pas de frontière ; elle n’a pas de couleur, elle n’a pas d’origine car elle est l’affaire de tous.

Dans le même temps, il faut reconnaître qu’un long chemin a été parcouru et on ne peut nier les progrès importants qui nous aident dans notre action : que ce soit en terme d'accès à l'éducation, aux soins ou aux ressources alimentaires...

Autant d'avancées qui nous permettent d'espérer et qui confortent des associations comme la CASI53 dans leurs engagements.

Cependant, je suis consciente qu'il reste encore beaucoup à faire, que ce soit sur le plan national ou international, dans les collectivités, dans le milieu associatif, mais aussi en tant que simple citoyen.

C'est d'ailleurs tout le sens de la volonté de la ville de Laval et de Laval  Agglomération, d'inscrire cette solidarité dans leurs actions :

- en renforçant nos jumelages et la coopération décentralisée : nous fêtions d'ailleurs cette année les 40 ans de jumelages avec la ville de Garango au Burkina-Fasso, Mettman en Allemagne et les 30 ans avec Laval au Québec !

Nous faisons de cette coopération décentralisée un outil d’échange interculturel, de développement local, ici et dans les pays partenaires.

- en participant à l'éducation au développement durable : grâce à des mécanismes d’information, de sensibilisation et d’implication, plus particulièrement auprès des jeunes, sur ces actions de coopération, et sur des enjeux globaux.

- et aussi en soutenant les porteurs de projets de solidarité internationale, notamment l'action des associations.

Cela peut sembler de petites pistes d'actions au regard de la tâche immense que représente le combat contre les inégalités dans le monde.

Mais si les collectivités s'engagent dans ce sens, c'est aussi pour montrer que la solidarité internationale est l'affaire de tous et que les chemins se croisent souvent pour converger vers de grands objectifs lorsqu’il s’agit de défendre de belles causes.

Et je ne peux conclure sans parler de toutes ces personnes comme vous qui, en France, dans notre département, dans nos villes, se sont engagées par leur action ou par leurs dons pour la solidarité internationale.

Tous ceux qui se mobilisent pendant cette Semaine de la solidarité internationale, sur notre territoire ou dans les pays étrangers.

Car, même si elle a parfois de la peine à faire entendre sa voix, la solidarité internationale traverse toute notre société.

Elle lutte contre nos préjugés.

Elle nous enrichit.

Elle permet une ouverture sur le monde pour que celui-ci devienne plus riche et plus juste.

Et ne pensons pas que nous ne faisons que donner car nous recevons tant des autres cultures et civilisations. Nous apprenons tant sur la dignité humaine malgré l’adversité et la capacité de l’être humain à se battre pour le savoir, la liberté et la vie.

Je vous remercie.