Il s'agit d'un blog d'information sur la vie politique à Laval ainsi que l'engagement politique de Samia Soultani-Vigneron, Présidente de la fédération des Républicains de la Mayenne, Vice-Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire et Première adjointe de Laval.
5 Décembre 2010
Ce conseil municipal programmé un samedi et à la dernière minute par le cabinet de M. le Maire a porté sur le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire).
Après la lecture de la lettre ouverte adressée à M. le Maire, nous l’avons questionné sur les raisons de la dégradation de ses relations avec les Lavallois qui sont leurrés par des pseudo-concertations qui mènent systématiquement à des décisions unilatérales prises bien avant par M. le Maire et son adjoint aux finances.
« Ce DOB est l’occasion pour nous d’échanger et de débattre sur vos choix. Mais avant d’en venir aux orientations qui sont les vôtres, nous souhaiterions que vous apportiez des réponses claires et précises aux raisons des relations de plus en plus dégradées entre votre cabinet M. le Maire et les élus de l’opposition mais aussi entre votre cabinet et les associations lavalloises, entre votre cabinet et les chefs d’entreprises qui à part des réunions à répétition ne voient rien venir notamment en ce qui concerne le projet de reconversion du site du 42ème RT. Bref, des raisons des relations dégradées entre vous et les Lavallois à qui vous avez fait tant de promesses ».
M. le Maire n’a malheureusement apporté aucune réponse nous éclairant à ce sujet.
Lors de cette séance du conseil municipal autour du DOB, il y a bien eu débat en particulier à cause du manque de vision et de projets structurants pour notre ville. Par ailleurs, les chiffres présentés par l’adjoint aux finances lors de cette séance étaient en complète contradiction avec les comptes administratifs 2008 et 2009 prouvant les conditions dégradées dans lesquelles les conseils municipaux sont préparés en amont.
« Pour ce qui est des équilibres financiers de la ville, un élément, peut être de détail, mais qui mérite d’être relevé : Il s’agit des chiffres qui figurent dans le tableau page 4 du DOB. Pourquoi est-ce que ces chiffres ne correspondent pas au centime près aux chiffres repris dans le procès verbal de la séance du 8 mars 2008 ? »
A cette question, aucune réponse ne nous a été donnée !
« L’autre élément qui cette fois-ci est de taille concerne les charges de fonctionnement. Tant l’augmentation qui a eu lieu entre 2006 et 2007 pouvait se justifier par la revalorisation de l’indice des employés municipaux tant les augmentations de ces charges depuis 2008 sont incompréhensibles d’autant plus que les syndicats parlent de coupes franches dans leurs effectifs avec une suppression de près de 120 emplois qui auraient malheureusement été remplacés par des postes de directeurs à votre service et de préférence de votre bord politique. » Ce constat n’ a suscité aucun commentaire ni de la part de M. le Maire ni de la part de ses adjoints aux finances et au personnel. Nous espérons, cependant, que lors du vote du budget nous pourrons avoir accès à des tableaux honnêtes quant aux créations et suppressions de postes au sein de la mairie.
Dans le rapport présenté lors de cette séance, il a également été question des taux moyens d’intérêts des prêts souscrits par la ville et à notre grande surprise, ils n’ont jamais été aussi élevés que ceux accordés à la ville de Laval depuis 2 ans alors même que suite à la crise financière les taux pratiqués par les banques sont à leurs plus bas niveaux. A ce sujet : « Concernant le taux moyen d’intérêts échus, nous constatons que les mauvais choix qui ont été les vôtres, ont conduit à une augmentation de 20% de ces taux en 2008 et de 8 % en 2007 et 2009 par rapport aux taux négociés par votre prédécesseur en 2007. Dois-je vous rappeler que les taux moyens sur l’année 2010 sont plutôt autour de 3.65% au lieu de 4.2% ». Là non plus aucun membre des élus de la majorité n’a su expliquer ces mauvais choix qui coûtent des millions aux contribuables lavallois.
Le discours de M. le Maire, quant à lui, a porté sur sa volonté de faire entrer Laval dans le 21ème siècle tout en privilégiant la solidarité et en renforçant l’attractivité économique de la ville, ce qui a suscité des réactions assez vives de la part de l’ensemble des élus de l’opposition.
« Parlons-en de vos actions pour renforcer l’attractivité de la ville de Laval :
- l’allègement de la fiscalité réclamé par les Lavallois pour améliorer leur pouvoir d’achat, n’est pas abordé dans ce DOB et M. le Maire, vous continuez à faire la sourde oreille malgré les promesses faites en période électorale. M. Garot, vous avez été frappé par ce que j’appelle le triple syndrome du politique, à savoir : le mensonge, la surdité et l’amnésie. Les promesses sont ainsi faites pour ne pas être tenues. Les pétitions sont ainsi signés pour ne pas être prises en compte. L’élu ambitieux que vous êtes devenu a ainsi tué le candidat d’apparence volontaire en mettant une croix sur tous les engagements pris.
- L’attractivité économique passe aussi, M. le Maire par des allègements fiscaux pour les jeunes entreprises innovantes par exemple.
- Elle passe aussi par le développement des services de proximité au lieu de les supprimer comme c’est le cas aujourd’hui avec la suppression des TUL dans des quartiers où résident des personnes âgées et des personnes handicapées qui ne peuvent s’offrir le luxe d’utiliser une voiture et encore moins un VéliTUL. C’est ce que vous avez fait dans plusieurs quartiers comme celui de Sainte Catherine ou encore celui de la Pillerie.
Pour finir, concernant le CCAS, de 2002 à 2007 le budget du CCAS a augmenté de 20% notamment pour des aides au logement et le renforcement du service de maintien à domicile. Ce budget stagne depuis 2008 alors même que c’est depuis cette année là que nous vivons une crise économique et sociale sans précédent ayant pour principales conséquences l’appauvrissement de la population et l’augmentation du taux de chômage. »
Cette séance du conseil municipal a été comme à son habitude l’occasion pour M. le Maire de s’auto-satisfaire de réalisations dont nous n’avons toujours pas vu le jour. A notre grand regret, nous en sommes ainsi sortis comme on y est entré, sans réponses claires et sans vision pour l’avenir des Lavallois.