Présidence UMP 2014 - Meeting de soutien à Nicolas Sarkozy

Chers Amis,

En politique, c’est quand sa famille est en difficulté qu’il faut s’engager et prendre ses responsabilités. Avec le retour de Nicolas Sarkozy et sa candidature pour la présidence de notre famille politique, il retourne officiellement sur la scène politique et tire un bilan clair et honnête sur sa présidence de la République sans esprit "de revanche" ni "d’affrontement".

C’est par esprit de responsabilité que Nicolas Sarkozy a pris sa décision et c’est dans le même état d’esprit que je lui apporte aujourd’hui mon soutien.

Je ne suis pas de ceux qui choisissent la facilité en soutenant les candidats les mieux placés dans les sondages ou encore ceux qui font l’unanimité de l’opinion. Je ne suis pas le genre non plus à soutenir aveuglement un candidat ni par calcul ni par naïveté politique.

Nous ne devons plus tolérer que la République ait à sa tête une Gauche en perdition et une opposition représentée exclusivement par un parti extrémiste qui veut gagner le pouvoir sur le terrain de l’opportunisme et de la peur. La France mérite mieux que cela !

- Cette gauche pour laquelle "le mensonge c'est mal sauf quand c'est un socialiste qui ment".

Mais comme le résumait si bien Antonio Machado : "On ment plus qu'il ne faut par manque de fantaisie, la vérité aussi s'invente".

- Cette gauche, atteinte de phobie administrative, qui fait la morale aux autres et a des comptes en Suisse.

- Cette gauche qui estime que rien ne se fait sans lever l'impôt. Achille Tournier disait à juste titre que "Grâce à la bureaucratie et au socialisme, il n'y aura bientôt que deux partis en France : ceux qui vivent de l'impôt et ceux qui en meurent."

- Cette gauche qui s’attaque aux fondations de la maison France, en fragilisant l’un de ses socles : la famille !

- Cette gauche qui vous qualifie de raciste et de fasciste lorsqu'elle est à court d'idées et elle l'est souvent hélas.

- Cette gauche sectaire et bien-pensante qui rejette et diabolise tous ceux qui ne lui ressemblent pas.

C’est cette gauche qui gouverne et c’est cette gauche qui me fait mal et fait mal à la France toute entière depuis 2012.

Voilà ce qu'il reste de la gauche et du ‘’Moi, Président’’. Un pseudo-homme d'Etat qui se cramponne, dit-il. Qui estime qu "Etre président, lui coûte sur le plan personnel."

Comme si les chefs d’entreprises qui ne se paient pas à la fin du mois parce qu’ils n’ont plus de trésorerie, les jeunes diplômés qui ne trouvent pas d’emploi, les retraités qui pointent aux Restos du cœur après une vie de labeur - comme si pour eux, cela ne coûte rien sur le plan personnel !

Que reste-t-il du ‘’Moi, Président’’ ? Une abîme !

Une France divisée et blessée. Une France incapable de croire en son avenir et qui, impuissante, voit partir ses jeunes déboussolés décapiter des innocents. Ces enfants de la République en quête d’une cause et d’une identité à défendre comme si le combat pour la France était vain.

Il avait raison cet écrivain qui disait que "La France est le seul pays au monde dans lequel on n'apprend pas à aimer la France".

C'est ça la gauche d'aujourd'hui sans horizon ni ambition "pétrie de certitudes". "Exemplaire par la parole, corrompue par les actes" en reniant la notion même de nation et de frontières mots ringards pour la gauche et slogan de campagne pour le FN.

Benoit Hamon, dans un rare moment de lucidité, a justement résumé la situation actuelle en affirmant que: "La politique de l'exécutif menace la république et prépare un immense désastre démocratique." Comme quoi la vérité sort de la bouche des frondeurs.

Quant au FN que les médias ont promu au rang de 1^er parti de France suite aux élections européennes, il est qualifié désormais de parti "debout". Non le FN n'est pas debout, il est assis confortablement dans un fauteuil à jubiler face à un triste spectacle, se réjouissant d’une France à l’agonie. Le FN ne fait que cueillir, sans effort, les fruits de la colère de nos compatriotes.

Face à ce désastre politique, économique et social, nous devons opposer à l’immobilisme de la gauche notre volontarisme et opposer à la démagogie du FN notre détermination à faire la politique autrement.

Nous n'avons pas à être ennemi ou ami avec le monde de la finance. Nous n'avons pas non plus à aimer ou détester l'entreprise. Quelle idée de venir déclarer sa flamme à l'entreprise comme si cela n'était pas une évidence ! Nous voilà de retour à la Cour de France et aux monarques qui distribuaient les faveurs et les brevets de jouissance. Car sans entreprise, il n'y a pas d'économie, sans économie il n'y a pas de souveraineté et sans souveraineté il n'y a plus de France.

Il n'y a pas de camp du bien à gauche et de camp du mal à droite. Il n'y a que le camp de ceux qui disent la vérité et qui ont le courage d'affronter la réalité telle qu'elle se présente à nous en y faisant face avec courage et audace et le camp de ceux qui, par manque de courage, préfèrent dire aux électeurs ce qu'ils veulent entendre quitte à mentir et tromper le temps d'une élection.

Nous n'avons pas à aimer ou pas les pauvres. Nous n'avons pas à aimer ou pas les riches. Nous n'avons qu'un devoir celui d'aimer la France.

Cela étant dit qu'en est il de la droite ?

Entre ceux qui ont eu l'indécence d'étaler leurs ambitions pour 2017 au lendemain de la victoire de la gauche en 2012 et ce qu'il s'en est suivi et ceux qui nous lèguent une UMP en champ de ruines mon cœur balance.

Aujourd’hui, plus que jamais, la Droite a un devoir, celui de réinventer notre modèle social, économique et politique qui peine de plus en plus à trouver les réponses aux aspirations d'une société en pleine mutation. Nous devons définitivement rompre avec les démons et les archaïsmes du passé pour se tourner vers un avenir meilleur auquel nous pouvons et devons croire.

Mes chers amis, mon soutien à Nicolas Sarkozy est motivé par une seule priorité ; celle de permettre à ma famille politique et à la Droite de se relever. Aujourd’hui, le seul qui est en mesure de relever ce défi, c’est Nicolas Sarkozy car il a compris, en s’entourant de talents de tous horizons, que c’est l’alliance des générations et des expériences qui apportera le renouveau.

J’ai conscience que ce retour prématuré n’est pas sans risque pour Nicolas Sarkozy qui pourrait faire se rassembler les gauches en 2017 contre un homme plutôt que sur un bilan ou un projet. Les mêmes mariages forcés de 2012 pourraient ainsi se reproduire non pas pour préparer un projet, non pas pour une vision, non pas pour l’avenir de la France mais contre un seul homme : Nicolas Sarkozy.

Mais avant 2017, il y a eu 2012 et les conséquences de l’antisarkozysme primaire s’en ressentent jour après jour et il y a 2014 et le triste spectacle d’une Droite affaiblie et d’une France à la dérive.

Cependant, au-delà des hommes et des femmes, la Droite ne saura être à la hauteur des espérances des Français en 2017 si elle n’est pas en mesure de clarifier son positionnement politique et de parler aux Français honnêtement, courageusement et audacieusement.

Ensemble, nous avons le devoir de relever l’UMP !

Ensemble, nous avons le devoir de préparer l’avenir de la France !