François Hollande ou le courage de s’attaquer aux mots plutôt qu’aux maux.

En dévoilant son projet pour les banlieues, François Hollande a fait le choix de s’attaquer aux mots au lieu de soigner les maux de nos banlieues. Il a choisi de s’attaquer aux conséquences pour mieux se détourner des causes. C’est ainsi que le candidat socialiste s’attaque à la sémantique race au lieu de s’attaquer au racisme et aux discriminations, s’attaque aux riches plutôt que de s’attaquer à la pauvreté et à la précarité, s’attaque aux ZRU, ZUS… au lieu de s’attaquer aux problèmes  d’orientation, d’intégration, de chômage, de sécurité et de communautarisme. Est-ce cela le courage politique ?

Qu’en est-il des jeunes des banlieues? La jeunesse est désormais considérée comme un handicap ,puisque M. Hollande propose l’inscription d’une ‘’clause d’insertion’’ dans les marchés publics imposée aux entreprises installées dans les quartiers difficiles au lieu de donner aux jeunes des quartiers les moyens pour s’en sortir par eux-mêmes. Par ailleurs, un droit à la formation de 20h par an de ces jeunes devrait, selon M. Hollande, permettre de lutter contre l’inégalité qui touche ceux d’entre eux qui sortent du système scolaire ; comme si 20h de formation par an devaient balayer d’un revers de main des années de difficultés familiales et sociales ! Quelle ambition et quel respect pour cette jeunesse qui devrait être la fierté et une des richesses d’une France plus forte !

M. Hollande prouve encore une fois qu’il est bien loin des préoccupations des jeunes des quartiers qui aspirent à ce que l’ascenseur social fonctionne pour eux aussi en facilitant leur accès aux meilleures écoles et en leur permettant d’avoir foi en l’avenir.

Nicolas Sarkozy a fait le choix de rendre à ces jeunes la maîtrise de leur destin en généralisant le système des cadets de la République pour les accompagner et les aider à la préparation des grands concours et en créant 13 internats d’excellence depuis 2009. Il a aussi fait le choix de leur assurer un environnement propice à la réussite en engageant un plan national de rénovation urbaine sans précédent de 45 Mds€, plan que Nicolas Sarkozy poursuivra par un PNRU2 de près de 20 Mds€. Rendre aux jeunes filles des quartiers la maîtrise de leur destin passe aussi par l’interdiction du port de la burqa, leur donnant ainsi le droit à la dignité et à la liberté.

Au final avec M. Hollande, les jeunes des banlieues n’auront d’autre choix que d’être mis sous tutelle et seront eux aussi, à l’image de tous les français, ballottés de désillusion en désillusion et sacrifiés  par la gauche comme leurs parents avant eux.

 Samia Soultani-Vigneron

Secrétaire Nationale en charge de l’enseignement technique supérieur