Il s'agit d'un blog d'information sur la vie politique à Laval ainsi que l'engagement politique de Samia Soultani-Vigneron, Présidente de la fédération des Républicains de la Mayenne, Vice-Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire et Première adjointe de Laval.
27 Novembre 2015
Meeting départemental Régionales 2015
Discours de Samia Soultani-Vigneron
25 novembre 2015
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Faut-il ou pas reprendre notre campagne électorale ?
Il s’agit là d’une question légitime que nous nous posons et que chacun de vous est en droit de se poser.
Plus rien ne sera comme avant, depuis les attentats du 11/09, depuis les attentats de Charlie hebdo, depuis les attentats de Paris mais OUI, il faut reprendre la campagne car face à une guerre d’un nouveau genre, il nous faut entrer dans une résistance d’un nouveau genre.
Une résistance qui nous permet, plus que jamais, d’afficher et d’affirmer nos valeurs et nos convictions.
Les terroristes veulent nous pousser à nous terrer chez nous, alors sortons !
Les terroristes veulent nous bâillonner, alors parlons, débattons !
Les terroristes veulent ébranler nos démocraties, alors défendons-les et soyons-en fiers !
OUI, il nous faut reprendre la campagne ouvertement, fièrement et plus déterminés que jamais.
On vous le doit !
On le doit à tous ceux qui nous ont laissé pour héritage et au prix de leurs vies une démocratie libre et un pays en paix.
Les élections régionales ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel de l’émotion et la colère. Il s’agit d’une échéance électorale assez importante pour y consacrer du temps et du débat.
Nous n’avons pas le droit de laisser les partis refuges des peurs légitimes des Français, profiter de nos faiblesses et de notre deuil pour prospérer sur le dos des victimes des attentats du 13 novembre.
Nous devons occuper le terrain du débat sur le projet économique des Pays de la Loire, sur la formation, sur l’apprentissage, sur la sécurité…
Oui, la sécurité et la protection de nos concitoyens, n’ayons plus peur des mots.
Voilà l’enjeu et le défi des prochains jours.
Le projet que nous portons avec Bruno Retailleau s’appuie sur des réalités indiscutables et deux principaux constats.
Notre région est à la fois en perte de vitesse et en perte d’influence :
Notre projet pourrait se résumer en une phrase : faire de la Région une arme anti-crise. Une arme pour lutter contre les trois grandes crises qui fragilisent notre pays et notre région : la crise économique, la crise territoriale et la crise civique.
Face à la crise économique, 2 priorités s’imposent à nous :
Réduire le train de vie de la région
Pour cela, nous supprimerons les dépenses de prestige comme par exemple les espaces régionaux : la Région a dépensé 8,6 M d’euros pour l’acquisition et l’aménagement de ces espaces pour une fréquentation qui n’excède pas 7 personnes par jour ouvré en moyenne.
Muscler l’action économique
Avec trois Principes de bon sens :
Pas d’emploi sans employeurs,
Pas d’emploi sans formation,
Pas d’emploi sans innovation.
1. Pas d’emploi sans employeurs,
Pas d’emploi sans innovation :
Créer la croissance de demain
Exploiter à bon escient les ressources et les potentiels de notre région !
Après ces propositions fortes et concrètes en faveur du développement économique, je voudrais finir par quelques mots sur mon pays, notre pays, en revenant sur quelques constats.
Bossuet, dans un sermon de 1662, disait : "Dieu se rit des Hommes qui déplorent les effets des maux dont ils chérissent les causes..."
C'est lorsque j'ai entendu en 2001, 2002, 2008... la Marseillaise sifflée sans que les poils des Français ne se dressent que j'ai compris que l'on était aux portes d'une crise identitaire sans précédent. Aujourd'hui, nous y sommes !
Qu'est-ce que être Français ?
C'est lui faire honneur.
Participer à sa grandeur.
Lutter contre sa déchéance.
C'est l'aimer sans retenue ni réserve d'un amour fou et entier.
Lorsque j'ai choisi de faire ma vie en France, jamais je n'aurais imaginé que j'allais me battre pour promouvoir l'amour de la patrie que je pensais acquis et couler de source dans nos veines.
Lorsque j'ai rêvé la France, jamais je n'aurais imaginé que j'allais devoir choisir si j'étais pour ou contre la burqa car je pensais que la liberté des femmes était droit et son émancipation était l'un des piliers que je croyais solides en France.
Me voilà heurtée dans mes convictions les plus profondes ; celles qui me dictent ma conduite, mon engagement et qui font que la patrie ne mérite qu'amour et dévouement et que la République ne tolère ni concession ni compromission.
Nous avons failli lorsque nous avons confondu liberté d'expression et liberté de discours de haine et de rejet.
Nous avons failli lorsque nous avons confondu laïcité et abandon de notre histoire et de nos valeurs.
Nous avons failli lorsque nous avons pensé que les symboles de la république étaient farfelus et inutiles.
Au final, nous avons failli dans la transmission des valeurs de la République.
Et un peuple qui n'assume pas son histoire n'a pas d'avenir.
L'humanité a besoin de défendre des idéaux. Et nous devons défendre un idéal de société.
Lorsque nos valeurs sont bafouées, dénigrées et que la vacuité intellectuelle s'installe, il ne faut pas s'étonner de voir nos jeunes tenter de la combler par ailleurs.
Chacun de nous devra désormais assumer ses responsabilités.
Aujourd'hui est venu le temps d'apprendre de nos erreurs.
Au politique de ne plus trahir notre idéal démocratique au profit de discours électoralistes.
Au politique de porter une vision, d’affirmer ses convictions et de tenir sa parole.
Au politique de ne plus s'abriter derrière les peurs des Français et de tracer le chemin de l'espérance.
Un professeur de philosophie disait :
"On ne peut contempler le ciel des idées en regardant par terre."
Alors, relevons la tête et soyons debout !
Mais c’est à tous les citoyens de construire la démocratie qui leur ressemble en s’engageant et en votant.
Au final, qu'est-ce qui différencie un peuple écrasé par le poids de la dictature d’un peuple souverain dans une démocratie ? Si ce n’est son niveau d'exigence qu’il exprime par le vote.
Je ne serai ni la première ni la dernière à vous encourager à aller voter mais permettez-moi de le faire avec mes mots et mon histoire.
J’ai voté pour la première fois dans mon pays d’origine, il y a quelques années de cela. Il s’agissait du référendum sur la réintégration du Sahara occidental au territoire marocain.
A mon arrivée au bureau de vote, j’ai découvert qu’à côté de l’urne, étaient disposés : un bulletin vert pour le « Oui », un bulletin rouge pour le « Non », une enveloppe blanche et les flics à l’extérieur !
Ce jour là j'ai compris que ma place était ailleurs et quelques années plus tard mon destin m'a amenée dans mon pays d’aujourd’hui, la France !
C'est ici que j'ai humé pour la première fois ce vent de liberté. La liberté d'être ce que je suis et de dire ce que je pense !
Et le jour où j'ai eu le droit de voter pour la première fois en France en 2007, j'en ai eu la chair de poule. C'était une renaissance pour moi.
Mes chers amis, l’abstention est un abandon de la démocratie.
Aujourd’hui, c'est à nous d'écrire les pages de l'histoire des Pays de la Loire avec Bruno Retailleau. C’est un homme droit, c’est un homme de conviction, c’est un homme de valeurs.
Les 6 et 13/11 prochains, munissez-vous de vos bulletins de vote et servez-vous en de plumes pour écrire ces pages avec nous !
Le général de Gaulle disait "Les grands pays le sont pour l’avoir voulu".
Merci à tous.