20 Janvier 2016
COMMUNIQUE DE PRESSE
Obsédé par sa réélection en 2017, M. Hollande ressort sa boite à outils pour tenter de redresser une courbe du chômage qui lui résiste tant il a manqué de courage et de vision pour se donner les moyens de réussir le défi qui était pourtant à portée de main avec tous les clignotants au vert pour y parvenir.
Sur la forme, M. Hollande continue à manipuler les esprits en utilisant des termes inappropriés et inopportuns pour définir ce énième plan emploi. Parler de « État d’urgence économique » c’est faire un parallèle malheureux avec l’état d’urgence mis en place depuis les attentats du 13 novembre 2015. Par ailleurs, cet « État d’urgence économique » ne serait-il pas mis en place pour lancer une opération camouflage des conséquences de l’effet yoyo de la politique économique menée depuis 2012 ? Nous sommes dans le comble du cynisme !
M. Hollande et son gouvernement comptent ainsi d’un coup de baguette magique réussir en 1 an ce qu’ils ont échoué en 4 ans.
On continue ainsi dans la série des 500 000, après les 500 000 jeunes en contrat d’apprentissage, voilà sortis du chapeau les 500 000 chômeurs formés.
L’effet d’annonce passé, M. Hollande devra réviser sa copie pour présenter concrètement à nos compatriotes le plan d’insertion par le travail à l’issue des formations et ses modalités de mise en œuvre :
- nombre de postes vacants en CDD, CDI, temps partiels…
- capacité d’accueil des centres de formation,
- contenu des formations et leur adéquation par rapport aux postes vacants,
- coût et durée des formations,
- sources d’économies annoncées pour dégager les 2 Mds € de financement…
Enfin, un plan économique n’est pas une succession d’actions mais un projet ambitieux qui prépare l’avenir de la France et qui améliore l’environnement économique et social de nos entreprises. Ce plan pour l’emploi aurait dû être mis en place dès le début du quinquennat avec des réformes structurelles auxquelles la France ne pourra échapper : réforme du Code du travail, baisse des cotisations sociales, révision du temps du travail, suppression des seuils sociaux bloquants, levée des freins réglementaires et normatifs, mise en place de dispositifs incitatifs pour favoriser le retour de nos start-up et cerveaux exilés…
Les Français n’ont pas besoin d’un illusionniste qui fait des tours de passe-passe pour amuser la galerie ni d’un parieur qui joue avec leurs désespérances mais d’un vrai homme d’État à la hauteur des enjeux et conscient des difficultés de son peuple.
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Samia Soultani-Vigneron